Les Fêtes de fin d’année – En mode employeur

Par Annick Lefrançois
Conseillère aux entreprises
Granby Industriel / Entrepreneuriat Haute-Yamaska

L’organisation du party de Noël de son entreprise n’est pas une mince affaire. Il s’agit nécessairement de la célébration la plus attendue de l’année, et les attentes en sont, en conséquence, souvent élevées. Cette célébration est d’ailleurs idéale pour remercier les employés de leur travail acharné, et pour leur offrir une occasion de décompresser. C’est pourquoi il faut que ce soit une fête sans anicroche. Pour y arriver, les employeurs doivent cependant garder en tête l’aspect « responsabilité » de l’événement. Voici donc quelques suggestions afin de vous assurer que la soirée ne se terminera pas en queue de poisson!

1. Rappelez à vos employés les politiques en place au sein de l’organisation
Les politiques de prévention du harcèlement psychologique, sexuel et discriminatoire demeurent même en situation de fête, puisque le contexte de travail reste présent. C’est pourquoi il peut être utile de rappeler cette politique avant la fête.

2. Il est préférable de fêter à l’extérieur du bureau
Il est également recommandé de tenir l’événement à l’extérieur des lieux de travail. Il semblerait que les écarts de conduite soient moins fréquents lorsque l’événement a lieu dans un endroit public. De plus, cette option élimine la responsabilité légale du patron au cas où un employé pompette déciderait de conduire.

3. Prévoyez un raccompagnement sécuritaire
Plusieurs employeurs mettent à la disposition de leurs employés un service de raccompagnement, ou affichent le numéro de téléphone de Nez rouge. Il est également courant d’offrir le remboursement du taxi, jusqu’à concurrence d’un certain montant. Des alcotests à faible coût peuvent également être mis à la disposition des convives. N’oubliez surtout pas d’informer au préalable vos employés des mesures que vous aurez mises en place.  Ils seront alors davantage tentés de les utiliser et pourront prévoir leurs déplacements en conséquence.

4. Limitez la consommation d’alcool des convives
Il est fortement recommandé de limiter la consommation d’alcool de vos convives, par un système de billets par exemple. Vous pourriez aussi offrir les consommations sans alcool gratuitement, alors que les boissons alcoolisées seront payantes. Il faut aussi s’assurer de servir suffisamment de nourriture à la fête. Le but étant d’éviter que les gens consomment sur un estomac vide, ce qui aggraverait leur état d’ivresse.

5. Diffusez au préalable vos politiques d’utilisation des médias sociaux
Il est important de rappeler aux convives que prendre des photos des collègues pour ensuite les publier n’est pas autorisé sans le consentement de ces personnes. Tout cela afin de favoriser le respect de la vie privée de tous durant ces moments de célébration. Assurez-vous aussi, comme employeur, d’avoir les autorisations nécessaires avant de publier une photo sur les réseaux sociaux de la compagnie.

6. Assurez-vous de désigner des personnes responsables de l’événement
En fin de soirée, il est assez fréquent de constater que le comité organisateur de l’événement et/ou les figures d’autorité ont quitté les lieux. Afin de prévenir les dérapages de fin de soirée, il est important de maintenir un bon ratio de personnes en autorité qui demeurent sobres et visibles. On évite ainsi les débordements.

 7. Invitez les conjoints lors de la soirée
Pourquoi ne pas inviter les conjoints ? L’idée occasionne certes des dépenses supplémentaires pour l’entreprise, mais pourrait permettre d’éviter certains écarts de conduite et excès en tous genres.

En conclusion
Tout employeur a une obligation générale de prendre les mesures nécessaires afin de protéger la santé, la sécurité et la dignité de ses salariés en vertu de plusieurs articles de loi en vigueur au Québec. Mais ultimement, il appartient à chacun de se comporter de façon responsable et raisonnable. Il incombe aussi à chacun de voir à ce que son supérieur ou son collègue ne quitte pas les lieux dans un état qui pourrait mettre à risque sa propre sécurité ou celle des autres. C’est une responsabilité sociale et morale.

En terminant, espérons que ces rappels sauront permettre à tous de profiter de célébrations des fêtes joyeuses, rassembleuses et sans anicroche. Sur ce, nous vous souhaitons un party de Noël des plus réussis!

Comprendre le taux d’alcool dans le sang selon Éduc’alcool

Tout d’abord, il faut comprendre qu’un verre standard d’une consommation donnée, peu importe la boisson, contient toujours la même quantité d’alcool. Au Québec, la limite légale pour la conduite automobile est fixée à 80 mg d’alcool par 100 ml de sang (le fameux ,08). Mais combien de fois avez-vous entendu « Ça fait une heure que je ne bois plus, je suis correct pour conduire »? En réalité, on n’élimine que 15 mg d’alcool par heure. Ne croyez donc pas au mythe très répandu qui veut que l’on élimine un verre à l’heure. C’est faux! Si on prend pour exemple un homme pesant 175 livres et ayant pris 6 verres de vin en 2 heures, son taux d’alcool sera aux environs de 140 mg. S’il attend une heure, son taux ne redescendra qu’à 125 mg, ce qui est bien au-delà de la limite permise de 80 mg. Il ne peut donc définitivement pas conduire après 1 seule heure d’attente. Comme on dit : « La modération à bien meilleur goût! »