Mardi 16 septembre dernier, à Montréal, associations patronales et élus municipaux se sont réunis pour former un front commun et demander au gouvernement fédéral un moratoire immédiat sur les restrictions entourant les travailleurs étrangers temporaires (TET). Selon eux, ces mesures « arbitraires » menacent directement la survie des PME, la vitalité des régions et des secteurs clés comme l’hôtellerie et l’agroalimentaire.
La Fédération des chambres de commerce du Québec rappelle l’urgence de la situation avec 115 000 postes vacants au Québec, tandis que le Conseil du patronat du Québec souligne que les TET représentent seulement 1,5 % de la main-d’œuvre, mais répondent à des besoins essentiels. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante prévient que 18 % des PME utilisant ce programme risquent la faillite, et l’Association hôtellerie du Québec estime que trois hôtels sur quatre subiront de lourdes conséquences si rien ne change.
Les maires insistent, pour leur part, sur l’impact social et communautaire : les restrictions mettent en péril la vie des régions. Ils réclament à Ottawa d’écouter le terrain plutôt que de se renvoyer la balle avec Québec sur la question migratoire.
Pour en savoir plus : Patronat et maires unis contre Ottawa
Par ailleurs, le 15 septembre, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) a dénoncé dans un article l’inaction du gouvernement fédéral concernant le Programme des travailleurs étrangers temporaires (TET). Faute de réponse sur la mise en place d’une « clause grand-père » protégeant les TET déjà établis, les entreprises vivent dans l’incertitude, ce qui freine leurs projets et menace la vitalité économique des régions.
Le secteur manufacturier, pilier de l’économie québécoise avec 12,3 % du PIB, plus de 500 000 emplois et 219 milliards de ventes annuelles, fait face à une pénurie critique : 11 000 postes vacants et une main-d’œuvre vieillissante. Malgré des efforts soutenus (hausse de 25 % des salaires, automatisation, formation), les entreprises affirment que le recours aux TET demeure essentiel pour maintenir les chaînes de production et protéger les emplois locaux.
Le MEQ rappelle que Québec appuie cette demande et presse Ottawa d’agir rapidement, alors que les concurrents internationaux déploient déjà des stratégies agressives pour attirer la main-d’œuvre.
Pour en savoir plus : Le silence fédéral menace notre secteur manufacturier
Regarder également le reportage du 16 septembre de Radio-Canada sur Zone Info