Regard sur le marché de l’emploi!

11 juin, 2024

Où en sommes-nous avec le marché de l’emploi et la pénurie de main-d’œuvre?

Ce qui nous attend sur le marché de l’emploi après le premier trimestre de 2024

On ne va pas se mentir, 2024 impose encore une fois de s’ajuster. Après un premier trimestre déjà bien entamé, le Canada navigue encore dans les remous laissés par 2023. L’économie continue de montrer certains signes de ralentissement, sans toutefois plonger dans la récession, et on constate heureusement des taux de licenciement encore bas. On embauche moins, mais on ne licencie pas plus pour autant. Restons toutefois vigilants face aux réductions d’effectifs dans les TI et les médias, qui sont plus vrais que jamais.

L’IA, un vent de changement

L’intelligence artificielle (IA) bouscule les règles du jeu. Avec l’émergence de l’IA générative, Indeed observe une augmentation des offres d’emploi qui seront affectées par ChatGPT. Plus d’un emploi sur cinq, surtout dans les secteurs des TI, du droit et de la comptabilité, est déjà transformé fortement par l’IA. Pour 55% des emplois, l’impact est modéré alors qu’il est faible pour 24%. Une chose est certaine, c’est n’est que la pointe de l’iceberg : l’IA n’est pas juste une tendance, c’est une réalité à intégrer activement.

Le chômage et les inquiétudes économiques

Le taux de chômage au Canada a augmenté à 6,1 % en mars 2024, au Québec à 5 % en avril et à 4,6 % en Estrie en mai, ce qui est un signe des défis persistants du marché. Cette hausse soulève des interrogations sur l’avenir économique du pays et du Québec, avec la récession qui reste une ombre au tableau malgré une certaine résilience. Ainsi, au premier trimestre 2024, le Québec se solde avec une perte nette de 18 000 emplois.

Focus sur les secteurs

Technologie, santé, éducation, chacun révèle des dynamiques propres. Le secteur technologique subit un coup dur avec une baisse notable des offres d’emploi, contrairement aux secteurs de la santé et de l’éducation qui, portés par des besoins constants, semblent moins vulnérables aux fluctuations économiques. Par ailleurs, la pénurie d’emplois au Québec persiste dans les secteurs des transports et de la machinerie et selon plusieurs dirigeants d’entreprises, il manque de soudeurs, de machinistes, de métallurgistes et d’opérateurs, ce qui affecte leur production.

Sources : Indeed, Statistique Canada